"Les emplois de la transition énergétique" : Une
brochure du huit pages, qui montre commet la transition énergétique est
bénéfique pour la France et créatrice d’emplois !
Formation d'acteurs de la transition énergétique
jeudi 27 novembre 2014
vendredi 14 novembre 2014
VISITE DE L'INSTALLATION : GAEC de Marzials (Vincent ROQUES)
Le GAEC de Marzials à pour
activité principale l’élevage de brebis pour la production de lait destiné à
l’AOC Roquefort. L’exploitation compte ainsi 80ha de SAU pour nourrir le
troupeau, répartis sur deux villages : 50ha Marzials (500m d’altitude) et 30ha
Montjaux (800/900m d’altitude).
Les associés exploitants (deux frères) se sont
convertis au séchage solaire en grange en 2000, en réaménageant leur bergerie
de 1996. Avant cela ils nourrissaient leur troupeau par ensilage, une pratique
qu’ils ont préféré laisser de côté pour le séchage solaire en grange de Luzerne
et Dactyle, sans aucun regrets. En effet, certaines de leurs parcelles sont
difficiles à exploiter si on désire les ensiler (encombrement du matériel
d’ensilage lors des manoeuvres) mais beaucoup plus simple pour un simple
fauchage/fenaison/ramassage à l’autochargeuse, assurant un gain de temps et de
surface exploitée.
De plus, les frères avaient réalisé des périodes
de stage dans des exploitations qui utilisaient le séchage en grange. L’idée de
faire de même ne les effrayaient donc en rien et c’est sans hésitations qu’ils
se sont lancés.
Le dispositif est
composé de :
●
3 aires de
séchage de 100 m² chacune (stockage sur 5m de haut)
●
2 ventilateurs
hélicoïdes
●
Une griffe à
fourrage hydraulique avec bras télescopique suspendue au plafond sur un rail
Nous avons par
nous même pus constaté la qualité du fourrage produit, en l’occurrence la
Luzerne. En effet, ce type de fourrage a tendance à perdre ses feuilles, et
donc de la qualité, lorsqu’on le fait sécher et ramasser de manière
conventionnelle. Or dans notre cas il a conservé toute ses feuilles une fois
sec, car ramassé à environ 50% de matière sèche.
CONFERENCE SUR LE SECHAGE SOLAIRE
Intervenants : Alexandre Chevillon (Parc
Naturel des Grands Causses), Yann Charrier (SGF Conseil), Benoît Labascoule,
Chambre d'agriculture de l'Aveyron
Présentation de l'installation
L'installation de
séchage solaire est constituée de plusieurs parties :
●
Au niveau de la
toiture la partie extérieure sera constituée d'un matériau caloporteur le plus
sombre possible doublé d'un sous toit permettant de canaliser l'aire réchauffé.
Des ouvertures seront aménagées en façade permettant l'entré d'aire.
●
Des gaines de
récupération seront aménagées afin d'amener l'aire réchauffé vers les
ventilateurs.
●
Un ou plusieurs
ventilateurs sont installés sur la partie basse de l’unité de séchage. On peut
éventuellement installer des volets pour canaliser l'aire vers certaines partie
de l'unité de séchage.
●
Un caillebotis
sera installé en bas de l'unité de séchage afin de faire passer l'aire chaud de
façon homogène à travers le fourrage stocké directement au dessus.
●
Une griffe à
fourrage sera installée sous la toiture afin de permettre les opérations de
manutentions du fourrage, récolté en vrac dans le champ au moyen d'une
auto-chargeuse.
Il est important
de prendre en compte plusieurs paramètres afin d'optimiser l'efficacité du
système :
●
Il est nécessaire
de faire pré-faner le fourrage dans le champ pour une durée allant de 24 h à 48
h (suivant les conditions climatiques) afin d'obtenir un produit composé
d'environ 45% à 65% de matière sèche.
●
L'orientation du
toit et la qualité des matériaux choisis, ainsi que la qualité
d'assemblage des différentes parties
permettent d'optimiser la quantité de chaleur récupérée pour le séchage.
●
Le type de
ventilateur (centrifuge ou hélicoïdal ) ainsi que son débit vont également
jouer un grand rôle dans l'efficacité du séchage, il est donc important de bien
les dimensionner en fonction du bâtiment.
Avantages et inconvénients de ce mode de
séchage
Le principal
inconvénient de cette technique reste l'investissement assez important
nécessaire à la mise en place de l'installation. En effet, il faut prévoir le
coût de la grange, l'aménagement, la pince à fourrage, l’auto chargeuse,
l'installation de toiture et les
ventilateurs.
En outre il faut
prendre en compte les coûts liés aux besoins électriques de l'installation de
séchage, en particulier pour l'alimentation des ventilateurs.
Cependant une
foie mise en place ce type d'installation présente de nombreux avantages :
●
Gain de temps de
travail pour la récolte du fourrage : les opérations de récoltes simples
permettent de travailler facilement sur tout type de parcelle, pas de nécessite
de manutention particulière comparé aux méthodes traditionnelles ( enrubannage,
ensilage, etc) ; le stockage en vrac facilite la manutention du produit (
chargement et déchargement facilités grâce à la pince à fourrage).
●
Amélioration des
rendements au niveau du produit fini vu qu'il n'y a pas de pertes car pas de
fermentation avec cette technique ( pas de jus de fermentation ou autre). La
qualité du fourrage obtenu permet également d'éviter les refus par les animaux,
permettant d'assurer une consommation totale de la récolte. De plus, les
conditions de stockages en milieu sec permettent d'éviter le développement de
germes nuisibles aux animaux.
●
Au niveau
économique la rentabilité de l'installation est assurée par les économies de
fioul liées à la méthode récolte ainsi que les économies au niveau des
intrants liés à la qualité du fourrage
obtenu.
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