jeudi 29 octobre 2015

Article sur un ancien étudiant de la licence dans le dernier Cler info sur l'emploi de la transition énergétique

Kevin Zimmerman : « Je voulais travailler
dans un territoire à énergie positive »

Une quarantaine d’étudiants et d’étudiantes, dont une dizaine en formation continue, ont été diplômés de la licence professionnelle « Gestion de l’énergie, agriculture et territoire » en quatre ans. Parmi eux, Kevin Zimmerman, animateur de projet « territoire à énergie positive » pour la Communauté de communes de la Haute-Lande.

Pourquoi avez-vous choisi cette formation ?

Après un DEUG de biologie, j’ai été attiré par deux licences professionnelles proposées à Albi : eau ou énergie. Je pensais pouvoir trouver du travail plus facilement en gestion de l’eau. La licence gestion de l’énergie me semblait stimulante et proche de mes convictions personnelles, mais je n’avais aucune idée des débouchées professionnels possibles. C’est pourtant pour celle-ci que mon dossier a été retenu. J’étais déjà sensible aux problématiques environnementales,mais c’est réellement le contenu de la formation qui m’a ouvert les yeux sur le sujet. C’est lors d’un cours de Vincent Rousval que j’ai entendu parler pour la première fois de « territoiresà énergies positives ». Lorsque j’ai compris le concept, je suis sorti de la salle en me disant que c’était dans un de ces territoires que je voulais travailler.

Quel bilan faites-vous de la licence professionnelle ?

Le côté théorique n’est que vaguement abordé, ce qui peut poser souci si on veut être un technicien chevronné dans les énergies renouvelables ou membre d’un bureau d’études. Mais ce n’est pas
le but de la formation à mon sens. Il est assez difficile d’ailleurs d’équilibrer un tel contenu... jusqu’à quel point est-on technique ? Par contre, les partages d’expériences avec les professionnels sont très enrichissants. Au-delà du cadre formel du cours, il est particulièrement intéressant de pouvoir partager avec des personnes qui vont pouvoir définir la réalité d’un métier. Ce contact avec les professionnels permet de développer un réseau, ce qui peut s’avérer déterminant pour la suite.

Et une fois votre diplôme en poche ?

Je suis aujourd’hui contractuel de la fonction publique pour la Communauté de communes de la Haute-Lande suite à mon stage. Je travaille sur un projet dont je suis convaincu du bien-fondé,
en accord avec mes convictions, dans un environnement qui me plaît. La formation est amenée à évoluer vers une optique plus territoriale, ce qui permettra de renforcer certaines compétences
qu’il me manque dans mon cadre professionnel actuel. Il faudrait passer plus de temps à expliquer qui sont les différents acteurs, le millefeuille territorial, l’organisation des services publics, la gestion de projet... sans oublier le droit des marchés publics, la rédaction d’un cahier des charges ou d’un appel
d’offres. C’est un contrat d’un an renouvelable sur une période globale de trois ans. La
rémunération correspond à technicien de première classe, soit environ 1900 euros bruts par mois. Il faut cependant noter que ma rémunération sur la grille de la fonction publique territoriale correspond
plutôt à un profil master 1, donc encore une fois je m’en sors très bien par rapport à ce que l’on peut
attendre à l’issue d’une telle formation.

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